Pour combattre les injustices,
Il faut comprendre leurs origines et leur évolution
Sorcières, infanticides, prostituées, criminelles, religieuses, corps, sexe, sexualité, amour, mort, vieillesse, violences...
Ballades dans Besançon
au féminin
Suite à la parution de mon livre, Besançon au féminin, qui révèle plusieurs femmes longtemps invisibilisées ou dénigrées par des plumes masculines, j’organise des ballades guidées dans la capitale comtoise, afin d’expliquer pourquoi depuis toujours, les cités n’ont pas été conçues pour les femmes, grâce à des détails précis.
Crédit Photo : Franck-Lallemand
J’insiste sur le vécu des habitantes, de la domestique à la vendeuse de rue, en passant pas la prostituée et la serveuse de taverne. Je décris mille petits détails confirmant la domination masculine agissant sur le quotidien des femmes.
Ensuite, j’emmène le public devant des maisons et des sites symboliques de la présence de femmes célèbres et réputées à leur époque, mais finalement oubliées ou effacées de l’Histoire. Dans la cour du Palais Granvelle, je rétablis la vérité sur Nicole de Granvelle (1490/1570), dont la réputation de femme d’exception doit être corrigée en raison de ses préjugés, son intolérance, son goût pour les richesses et son peu d’intérêt pour la culture. A la promenade Granvelle, j’explique le dénigrement par les historiens et autres érudits de Béatrix de Cusance (1614/1663), princesse de la préciosité, volontaire, cultivée et mélomane. Une femme tolérante envers les autres religions et bienveillante envers ses sujets de Belvoir. Face au couvent de la Charité, je prouve la force de caractère de sainte Jeanne Antide Thouret (1765/1826), la fondatrice de la congrégation des sœurs de la Charité, connue dans le monde entier. Cette héroïne révolutionnaire a fait preuve d’un courage exemplaire dans l’adversité. Son souvenir a mis du temps à émerger, malgré ses victoires sur l’injustice. Rue du Lycée, il est enfin temps de rendre honneur, à Clarisse Vigoureux (1789/1865), journaliste et autrice fouriériste convaincue.
Ayant entretenu une véritable amitié avec Charles Fourrier, humaniste féministe, elle est à l’origine de la sauvegarde d’une partie de ses écrits. Devant le temple protestant, puis aux pieds de la statue de Joseph Proudhon square Sarrail, je traite du cas de de la féministe, Jenny d’Héricourt (1809/1875), autrice de La Femme affranchie, ouvrage destiné à prouvé que les capacités des femmes valent bien celles des hommes, malgré les dénégations de Proudhon, socialiste réputé dont la misogynie à longtemps été occultée pour ne pas nuire à sa personnalité. Face à l’ancien couvent du Refuge, fondé en 1839 au 12 rue de la Vieille-Monnaie, je vous invite à entendre les plaintes des jeunes filles innocentes mais enfermées, exploitées et brimées par des religieuses, afin de rassurer la bonne société ! Devant la Brasserie du Commerce, je vous rappelle la venue de Colette (1873/1954), autrice rebelle, pleine de vie, dont le talent a été spolié par son mari. Devant la maison de Marie Picot (1861/1946), épouse Phisalix, il est possible de comprendre la difficile entrée des femmes dans les facultés es médecine au début du 20e siècle. Tout en menant ses travaux scientifiques sur les reptiles, récompensés par de nombreuses distinctions, elle est aussi connue pour son engagement féministe avant l’heure. Et plein d’autres sites et de personnalités féminines méconnues, pour finir cette découverte.
Une ballade organisée par une spécialiste de l’histoire des femmes et de l’histoire des violences faites aux femmes par les hommes.
L’effacement de ces femmes fait partie des ces violences.
Ballade de 2 heures minimum, groupe de 6 à 7 personnes maximum.
Prendre contact par mail. brigitte.rochelandet@gmail.com